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Les Matapédiens contre l’exploitation pétrolière et gazière sur le territoire ont eu gain de cause


La MRC de la Matapédia vient d’adopter une résolution.

Après que des citoyens, dont plusieurs membres du Comité vigilance hydrocarbures Vallée de la Matapédia, se soient rendus à plusieurs reprises à des séances du conseil de la MRC de La Matapédia pour parler de l’importance de protéger le territoire et par le fait même, l’avenir des citoyens, la MRC a finalement adopté une résolution contre l’exploration et l’exploitation du pétrole et du gaz sur l’ensemble de son territoire.

Désormais, il y a 4 MRC sur 8 qui s’opposent au Bas-Saint-Laurent. La MRC de La Mitis est la première au Québec à s’être opposée de la sorte depuis l’adoption de la Loi sur les hydrocarbures. Elle répondait à l’appel de la municipalité de Sainte-Luce. Les MRC des Basques et Rimouski-Neigette ont emboîté le pas. Il faut savoir que chacune des MRC du Bas-Saint-Laurent sont aux prises avec une ou plusieurs compagnies qui possèdent des permis d’exploration.

Concernant la Vallée de la Matapédia, un possible projet de forage, visant à trouver des d’hydrocarbures, plane à nouveau sur le vaste territoire. L’entreprise Marzcorp Oil and Gaz qui détient plusieurs permis de recherche d’hydrocarbures a d’ailleurs tenté de courtiser plusieurs municipalités de La MRC. L’entreprise en question envisagerait un projet de forage dans un territoire non organisé (TNO) de La Matapédia, aux abords de Lac-Humqui, Saint-Léon-le-Grand, Albertville et Sainte-Florence notamment.

Les éluEs ont finalement pris une décision éclairée suite à une rencontre avec des experts indépendants tel le juriste Richard Langelier et l’hydrogéologue Chantal Savaria. « Cette résolution démontre qu’on peut agir, qu’on peut s’opposer clairement, il y a un momentum à prendre et nous saluons le courage des éluEs de l’avoir saisi. Il n’y a pas d’argent à faire avec ça sur notre territoire, il n’y a que des impacts négatifs », de déclarer le porte-parole du comité CVHVM, Stéphane Poirier.

Pour sa part, l’ancien maire et membre du Comité vigilance hydrocarbures de la Vallée, Michel McNicoll, a toujours manifesté son opposition vis-à-vis le retour des activités exploratoire en région. « La Vallée de la Matapédia, ce n’est pas avec le pétrole qu’on veut l’identifier. On est mieux de développer nos forêts comme il faut, en valorisant nos belles ressources. Admettons qu’ils font un forage qui atteint la nappe phréatique, on pourrait se retrouver sans eau potable, c’est grave. »

De son côté, Martin Poirier cofondateur de NON à une marée noire dans le Saint-Laurent souligne que nous avons tous la responsabilité d’être des gardiens du bien commun. «Le gouvernement du Québec, par l’entremise de sa défunte société d’état la Soquip, a fait de l’exploration pendant des décennies et n’a jamais rien trouvé d’exploitable. Il faut cesser se leurre des hydrocarbures québécois. Sans l’injection de fonds publics dans ces entreprises privées l’aventure serait terminé depuis longtemps. Le Bas-Saint-Laurent et la Gaspésie mérite un développement du 21e siècle, axé sur un mode de vie viable qui permet de décarboniser notre économie»

Dans un contexte d’urgence climatique, le gouvernement du Québec doit prendre acte de ces résolutions et mettre fin à ce simulacre de développement. Le signal ne peut pas être plus clair. Les groupes citoyens réclament que notre levier de financement collectif, Investissement Québec par l’entremise de sa filiale Ressources Québec, ne serve plus à financer des projets d’hydrocarbures. L’argent des québécois ne doit plus permettre à des entreprises pétrolière et gazière de spéculer de la sorte. Ils invitent plutôt le gouvernement à mettre en place les projets d’aires protégées qui ont été identifié par les bas-laurentiens depuis déjà quelques années. De plus, les groupes invitent les autres MRC du Bas-Saint-Laurent qui n’ont toujours pas adopté la résolution à le faire afin de fermer la boucle.


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