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RIMOUSKI, VILLE CARBONEUTRE ? Intervention auprès du conseil municipal


Écoutez à 35:16 https://player.vimeo.com/video/290605192 Mesdames, Messieurs, Il y a quelques mois, en mai, le conseil municipal a accepté que notre maire aille en Chine, à Nantong, dans le cadre d’un voyage d’affaire ayant pour thème l’innovation. Il aurait d’ailleurs été intéressant d’en entendre parler par la suite. On a appris, via le journal local, que Rimouski avait fait bonne impression. Parfait, mais après? Je viens d’apprendre que le prochain voyage du maire sera au Portugal. Ces deux déplacements visent la recherche de croissance économique. Pourtant, étant donné la situation actuelle, au lieu de chercher des occasions de croissance économique, trouver des solutions pour répondre aux enjeux de notre réalité serait tout aussi pertinent, sinon plus. Ainsi, le conseil aurait pu envoyer des représentant.e.s au Sommet de San Francisco qui a eu lieu le 12 septembre, et auquel ont participé de nombreux élu.e.s municipaux et acteurs régionaux venus des quatre coins du monde . L’enjeu de cette rencontre était la lutte aux changements climatiques. Toutes les villes construites sur des bords de mer sont concernées. L’érosion des berges et la montée des eaux sont des phénomènes majeurs auxquels il va falloir faire face même ici, à Rimouski, et vous le savez. Saviez-vous qu’il s’y trouvait aussi une délégation chinoise? La pollution en Chine tue énormément (on estime à 3 millions le nombre de morts prématurées en Chine en 2017 ). Ce sommet se déroulait avec, en fond de scène, une tempête tropicale d’une surface exceptionnelle, un typhon redoutable en Asie et des chaleurs au-dessus de la normale un peu partout dans l’hémisphère nord. Le 10 septembre, peu avant le début de cette rencontre, Antonio Guterres, secrétaire général de l’ONU a dénoncé « le manque d’ambition et l’incurie » des gouvernements (il revenait de Bangkok où avait eu lieu une énième rencontre inutile entre les états) et il a fait la déclaration suivante : « Nous sommes à un moment décisif, […]. Si nous ne changeons pas de trajectoire d’ici 2020, nous risquons de rater le moment où nous pouvons encore éviter un changement climatique incontrôlable, avec des conséquences désastreuses pour les individus et tous les systèmes naturels qui nous soutiennent. » « Le temps est venu pour nos dirigeants de montrer qu’ils se soucient des personnes dont ils ont le destin entre leurs mains » [et il a détaillé] les opportunités liées à la transition vers une économie verte. « 26 000 milliards de dollars de bénéfices pourraient être réalisés (…) et 24 millions d’emplois créés d’ici 2030. » « En l‘état actuel », a-t-il rajouté, « la hausse des températures pourrait provoquer une baisse de productivité de 2 000 milliards de dollars d’ici 15 ans ». Si des progrès ont été réalisés vers une économie décarbonée, 85 % de ce qui est produit repose toujours sur les énergies fossiles. « Ce qui nous manque encore, même après l’accord de Paris, c’est le leadership et l’ambition de faire ce qu’il faut » À San Francisco, la maire de Paris, Anne Hidalgo, a dit : « Nous devons être radicaux » et, avec 100 autres villes, elle s’engage à atteindre le zéro carbone d’ici 2050. Ma question est la suivante, et elle s’adresse à tous les membres du conseil municipal, maire inclus, bien entendu, et je ne vous demande de ne pas me répondre tout de suite, mais de recevoir ma question et de me répondre bientôt en sachant que je ne veux pas me décharger sur vous du travail à accomplir mais que, comme beaucoup d’autres, je veux faire partie de la solution et aider, avec les moyens qui sont les miens. Voici ma question : La ville de Rimouski ne pourrait-elle pas devenir « quelque chose comme une grande ville », c’est-à-dire un leader régional en matière de transition énergétique, en visant une réduction radicale du carbone? La ville de Rimouski est-elle prête à devenir le leader qui nous manque tellement en ce moment en ce domaine? C’est un projet ambitieux qui poursuivra un seul but : préserver ce qui peut l’être encore pour nos enfants, pour préserver la vie elle-même et, ce faisant, préserver la paix sociale. Patricia Posadas


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