« Rimouski n’est pas prête à faire face à la catastrophe » -Benoît Saint-Hilaire

« Rimouski n’est pas prête à faire face à la catastrophe » -Benoit St-Hilaire Pierre Michaud pierre.michaud@tc.tc Publié le 19 juillet 2017

PÉTROLE. Rimouski n’est définitivement pas prête à faire face à une catastrophe de l’ampleur de celle de Lac-Mégantic, survenue il y a quatre ans.

« Si Rimouski tarde à mettre à jour son plan d’urgence depuis plusieurs mois, c’est qu’elle n’est pas prête, ni sur le plan médical, ni sur le plan de la lutte aux incendies, entre autres », déclare Benoît Saint-Hilaire, militant écologiste et porte-parole du groupe citoyen Prospérité Sans Pétrole.

« Si on se base sur ce qui s’est passé à Lac-Mégantic, une catastrophe qui a fait 47 morts, et ce qui s’en est dégagé par la suite, Rimouski n’est clairement pas apte à réagir à une éventuelle catastrophe ferroviaire de cette ampleur. Le centre hospitalier ne serait fort probablement pas en mesure de soigner tous les blessés. Pour combattre l’incendie, il faudrait une mousse spéciale et non de l’eau. Dans le cas de Lac-Mégantic, on a dû attendre 24 heures que ce soit livré de Lévis. Les gens de Mont-Joli sont aussi concernés, puisque le convoi y passerait la nuit. La seule mousse disponible est à l’aéroport et on la conserverait pour s’en servir là-bas. » Benoît Saint-Hilaire interpelle les candidats aux prochaines élections sur cet enjeu de sécurité.

M. Saint-Hilaire avait eu une sévère prise de bec avec l’ancien maire Éric Forest lors d’une assemblée publique. « Les Rimouskois et les Rimouskoises doivent connâitre la position des candidats. Depuis longtemps, on dirait qu'on tente d'accommoder le promoteur et le projet Chaleurs Terminal. La question de la sécurité du transport par train à Rimouski est très préoccupante. Qui assumera tous les coûts? », lance-t-il.

Plus que Lac-Mégantic

Le projet de port pétrolier de Belledune, au Nouveau-Brunswick, selon des informations à jour, entraînerait le passage au centre-ville de Rimouski de deux convois quotidiens de 11o wagons de pétrole lourd, issus des sables bitumineux de l'Alberta, dans une première phase, et du retour de ces trains-blocs chargés de diluant hyper volatiles dans la seconde phase, entraînant ainsi une circulation intense. Si ce projet se concrétisait, il y aurait de grands réservoirs de pétrole construits le long de la Baie-des-Chaleurs,du côté Sud, pour permettre le transport à outremer du pétrole produit dans l’Ouest. Les permis sont accordés mais le promoteur, Chaleurs Terminal, est à la recherche de financement pour ce projet de plusieurs milliards.

Le train de Lac-Mégantic était composé de cinq locomotives et de 72 wagons. De 100 000 à 120 000 litres de pétrole brut se sont répandus dans l’environnement. Les dommages sont évalués à un montant se situant entre 150 M$ et 400 M$ selon les sources. http://www.lavantage.qc.ca/actualites/politique/2017/7/19/--rimouski-n_est-pas-prete-a-faire-face-a-la-catastrophe--.html