CONSEIL MUNICIPAL : PROSPÉRITÉ SANS PÉTROLE DEMANDE UN MORATOIRE SUR LE TRANSPORT DE PÉTROLE PAR TRA

Lors de la séance du conseil municipal de ce lundi, 20h, Prospérité sans pétrole a invité la Ville de Rimouski a adopté une résolution visant à imposer un moratoire sur le transport de pétrole par train vers le port pétrolier de Chaleur Terminal, à Belledune au Nouveau-Brunswick.

La compagnie, en partenariat avec le Canadian National, compte acheminer du pétrole issu des sables bitumineux de l'Alberta, du pétrole de schiste et du pétrole conventionnel par train jusqu'à Belledune au Nouveau-Brunswick, puis par bateaux vers les marchés étrangers. Durant la première phase de ce projet, 240 wagons par jour transiteraient à travers nos municipalités du Bas-St-Laurent et de la Vallée de la Matapédia. Ce nombre passerait à 1200 de wagons par jour en phase 3, soit l'équivalent de 6 millions de barils. Le train, transportant autrefois passagers, bois et autres marchandises traverse le coeur de la ville de Rimouski, ainsi que plusieurs autres municipalités du Bas-Saint-Laurent. À l'heure actuelle, aucun plan d'urgence n'est prévu advenant un déversement, déraillement ou autre catastrophe et peu d'améliorations quand à la sécurité des chemins de fer et wagons de produits dangereux ont été réalisées depuis la catastrophe de Lac-Mégantic.

C'est dans ce contexte que Prospérité sans pétrole a présenté les résolutions adoptées par Amqui et Saint-Alexis-de-Matapédia au conseil municipal de la ville de Rimouski, afin d'exiger des gouvernements provincial et fédéral les ajustements nécessaires à la sécurité des citoyen(nes) résidant en bordure de la voie ferrée. «Rimouski ne peut se contenter d'assister à une augmentation précipitée du transport de pétrole par train qui ne lui sera pas profitable. Rimouski ne doit pas regarder passer le train! », affirme Benoît St-Hilaire, un des citoyens préoccupés.

De plus, jusqu'à présent, le gouvernement du Québec n'estime pas nécessaire de réaliser une étude environnementale sur le transport de pétrole par train vers Belledune, et l'étude environnementale réalisée par le gouvernement du Nouveau-Brunswick ne portait que sur le projet d'aménagement d'un oléoduc de 3 km et des réservoirs. Par ailleurs, le gouvernement fédéral n'exige toujours pas des compagnies ferroviaires qu'elles informent les municipalités sur les contenus des convois qui transitent sur leurs territoires au préalable.

Prospérité sans pétrole est inquiet pour la sécurité des citoyen(ne)s de Rimouski et du Bas-Saint-Laurent, ainsi que pour la valeur des terrains à proximité du chemin de fer et les obstacles que posera le pétrole au transport des autres marchandises, tels que le bois et les grains.